Évitez les pièges courants dans votre business plan : les erreurs clés à ne pas commettre

Évitez les pièges courants dans votre business plan : les erreurs clés à ne pas commettre

Trop souvent, le business plan est vu par le créateur d’entreprise comme une obligation administrative, sous la forme de tableaux complexes, qu’il dévolue au comptable parce qu’il pense qu’il est plus à même de cerner les chiffres. Au contraire, le business plan doit être conçu par le créateur pour lui-même, comme un scénario économique et financier destiné à vérifier la rentabilité de son projet d’entreprise et déceler les opportunités du moment présent ou futur, déceler les faiblesses pour y rester attentif tout au long du développement de l’entreprise.

Abordez le projet dans son ensemble, de façon structurée

Partez de constats définis dans l’étude de marché, qui permettent de cerner le produit/ service visé, la taille du marché, la concurrence et les fournisseurs. Déroulez la stratégie et le positionnement choisis et explicitez le business model retenu. Pour vous aider, utilisez des trames existantes, telles que celles qu’on trouve sur le site de bpifrance.

Attention, cette partie ne doit pas rester théorique : si vous montez un restaurant à salades, les généralités sur le secteur ne vous intéressent guère (type « Les Français consacrent de moins en moins de temps au déjeuner » ou « Ils sont soucieux de la qualité des produits, du manger sain »).

En revanche, vous vous pencherez sur l’environnement local : bureaux et entreprises situés à proximité, passage devant votre local, étude détaillée des concurrents, leurs performances, votre positionnement produit et prix, votre plan d’actions commercial… Vous pouvez ensuite fonder des hypothèses de chiffre d’affaires tangibles : un panier moyen, un nombre de clients par jour que vous modulez en tenant compte de 2 variables fondamentales : la saisonnalité et surtout le temps de la montée en charge. Vous pouvez grâce au contexte actuel mesurer la prise de risques et envisager les circonstances imprévues et rechercher des solutions qui vous permettront de changer de stratégie en cas d’obligation gouvernementale (terrasse chauffée ou non, click and collect.

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Mettez les éléments récoltés en chiffres à travers le prévisionnel financier

Il se compose de 3 tableaux essentiels, liés entre eux et qui illustrent votre scénario. Mobilisez cohérence et bon sens !

: à travers le plan de financement, vous chiffrez les besoins pour démarrer (investissements, stocks et trésorerie) et obtenez les ressources à mobiliser pour démarrer (apports, prêt d’honneur, investisseurs et prêt bancaire) ;

: Par le compte d’exploitation, vous mesurez les conditions de rentabilité du projet : le chiffre d’affaires de l’année

: les charges d’exploitation ;

: Le tableau de trésorerie indique chaque mois l’état de votre compte en banque (les encaissements

: les décaissements).

Attention, ne minimisez pas le facteur temps, vorace en trésorerie. Lorsque vous créez une entreprise, vous partez de zéro ou presque. En définitive, vous validez, sur le papier, la faisabilité et la pérennité de votre projet. Cet argumentaire vous permet de convaincre investisseurs et banquiers ; et il devient, une fois la société créée, votre plan de route que vous ne cesserez d’amender. Quoiqu’il en soit, le dossier doit être synthétique, complet et relié par une cohérence d’ensemble. Il ne faut jamais oublier que les investisseurs savent appréhender rapidement les failles d’un projet ou bien sûr les opportunités. Il faudra que ce business plan vous permette de répondre à toutes les questions.